Une expérience à partager…..

bonjour, cette année, le « Carnac plongée dive center »nous a emmené plonger dans le golfe en Bretagne. J’ ai voulu ce texte le plus plaisant possible à lire mais néanmoins qui  fait froid dans le dos quant à la capacité que certains clubs ont à nous recevoir dans les règles de l’ art.

Nous étions 4 du club (Christelle, Pascale, Tony et moi même) le 21 août 2016 à y aller pour la 1ère fois. Néanmoins cette plongée restera à jamais en mémoire, jugez vous-mêmes…

Une plongée inoubliable ..

Après une courte nuit, le réveil ne nous a pas oublié à 6h30. Nous avalons rapidement le petit déj et partons en voiture, chargés de tout notre équipement vers le centre de plongée de Carnac que nous trouvons rapidement. Un local semblable à tous les autres où déjà quelques personnes sont là assises et absorbées dans leur livre de formation. Nous faisons donc de même on attend.! Je réconforte un peu Pascale qui devant le manque de visi d’ hier se demande si il faut vraiment persister à vouloir plonger.! (la veille nous plongions dans la ria d’ Etel ou la visi était vraiment très moche !) On décide avant tout choix hâtif d’avoir l’avis de Patrice le mono du club qui doit nous accueillir, si il arrive.!

A 8h30 enfin, le bonhomme apparaît, lunettes noires, la quarantaine, un brin buriné, un bonjour furtif et les portes s’ ouvrent enfin.!. Après l’ installation à l’extérieur de menus éléments type tables et chaises nous pouvons échanger quelques mots avec ce Patrice surtout sur la clarté de l’ eau dans le golfe, notre centre d’ intérêt du moment. Celui-ci, par un air dédaigneux, nous rétorque qu’il ne s’ avance jamais sur la visi que c’est nous qui voyons.. bah hier on a rien vu dans la ria lui-dis-je.! Bah vous n’aviez qu’ à ouvrir les yeux me renvoie le blagueur, bon ça c’ est fait.! Comme s’il ne le savait pas, le bougre, c’est quand même son lieu de travail la mer, mais bon… Voyant qu’ on ne pourra rien tirer de plus de notre farceur nous décidons malgré tout d’ y aller c est notre week-end plongée entre amis tout de même, adviendra ce qu’ il adviendra..

Devant le local, tout le monde remplit sur la table des feuilles que nous demande notre mono farceur. Il s’ agit d’une fiche d’ adhésion pour plongeurs occasionnels avec déclaration sur l’ honneur de différents éléments (identité, date du certificat médical, niveau de plongée, nombre de plongées…. ).

Une fois le ramassage des copies, la distribution des blocs commence … Pas un instant il ne fut question de faire la vérification des documents obligatoires, alors avec étonnement nous les replaçons dans nos sacs..!.. Toute la petite troupe s’ affaire donc à gréer son bloc et à enfiler sa combi le tout sous une litanie de remarques acerbes plus ou moins éclairées de notre boss passant de l’ otcopus monté à l’ envers, signe d’une formation minable à une petite jeune venue chez lui faire son PA20, à l’ inutilité d’ enrouler ses détendeurs pour le transport des blocs au cas ou on oublierait de les déplier avant de plonger.! ( Nous qui pensions au contraire ne pas se faire remarquer c’ était gagné.!)  et jusqu’ à un mini cours sur la désaturation des compartiments à 3 jeunes en formation PE20.! Pas bien ce patou (( pensions-nous un léger sourire en coin), c’ était lui qui n’ avait pas encore désaturé de la bière d’ hier soir…!

Viennent aussi les questions réponses sur la nécessité d’ un palier de 5 minutes à mi-profondeur lors d’ une remontée trop rapide ainsi que le temps maximum à rester en surface dans ce cas et même jusqu’ au poids d’ un litre d’ air, je ne sais même plus pour quelle raison cette question.! Nous n’ étions pas là pour une remise à niveau.!

On veut plonger nous c’ est tout.! Un léger agacement vint effacer le léger sourire du début tant son comportement, incohérent, agressif et arrogant nous provoquait. Encore une fois je calme mes acolytes qui voulaient tourner les talons.! Le bloc est prêt on est en comb,i on ne va quand même pas tout remballer sans plonger.! Enfin le fanfaron se décide à lever le camp il est 9h30.! Le voilà parti prendre son canoë avec un seau et un balai brosse sous le bras pour aller chercher et nettoyer son zod qui est amarré au milieu de la baie et apparemment couvert de déjections de nos amies les mouettes.! On n’ avait qu’ à attendre à l’ ombre et approcher seulement de la mise à l’ eau que lorsqu’ il sonnera sa corne de brume nous lançe-t-il !!! bon malgré que l’on commence à mijoter grave dans nos combis nous patientons une nouvelle fois… il est toujours comme ça.? lâchons-nous à nos camarades plongeurs d’ un jour, bah oui nous disent-ils sans apparemment en être offusqués plus que ça.!! enfin bon ils sont en formation et vu leur jeune âge et leur docilité apparente ils n’avaient sans doute pas beaucoup d’autre comparaison possible.. nous c’ était plutôt l’ irritation qui montait..

Après bien 20 minutes, un rugissement nous fait lever la tête. Ce devait être notre  « capitaine fracasse » qui a enfin accosté son rafiot. Bien disciplinés tout le petit monde se dirige vers lui. Un gros zod noir apparemment tout neuf et bien lavé est en approche, bah c ‘est pas trop tôt on va quand même la faire cette plongée. Toujours prêt à mettre mes biscotos au service de la communauté je m’affaire à monter les blocs dans le zodiac histoire de faire activer le départ, bien mal m’ en a pris.! Patoche pas content du tout que je pause le cul des blocs comme ça, (d’ après lui sans ménagement, sur les boudins de son beau bateau) m’ entreprend sérieusement.!! ça va finir en pugilat, mon sang bouille, de l’ irritation fait place à l’ envie de lui foutre mon poing sur la g….. mais bon fifi t’ es un gentil garçon, encore une fois on est venu pour plonger et se faire plaisir, laisses tomber laisses le besogner, sois serein dans ta tête me dis-je, en plongée faut toujours garder son calme m’ont appris de bons moniteurs. Je me mets donc à l’ écart et le laisse faire, après tout ça fait du bien de se la couler douce..

Après avoirmonté tous les blocs tout seul, ainsi que 2 ou 3 gros bidons rouges dont nous ne connaissions pas la destinée, nous sommes enfin invités à monter à bord. Il est 10h15…. c’ est pas vrai ça y est, on est dans le bateau et il navigue vers le large. J’espère que la plongée va être belle pour ne pas regretter de lui avoir dit ses 4 vérités à ce gugus. La conduite du zod convient apparemment bien à notre DP «Dramatique performeur.», un bandana sur la tête, des lunettes noires et une clope au bec, il avait fière allure notrecapitaine, il s’ en donnait à cœur joie dans les vagues avec en prime les décibels de sa sono vociférant les casseroles d’un groupe de «métal».!! pas bien je vous dis le patoche.!!

Bien énervés, les fesses et le dos en feu, nous approchons quand même du site des gorets.  Plongée qu’ on a bien fait 5 ou 6 fois, mais bon tant pis on est plus à ça près, vivement qu’ on soit au calme sous l’ eau.. Il reste une bouée de libre sur les 3, nous nous y accrochons ou plutôt il s’ y accroche tout seul, le laissant évidement tout gérer pour ne pas risquer d’autres contrariétés, le tout effectué au son de la musique métallique dont il a pris soin de monter le son.( A l’ approche des autres bateaux pour soit-disant mettre l’ ambiance dans ce matin calme.!!)  la honte, personne ne savait plus ou se mettre.! heureusement que j’ avais ma casquette et mes lunettes de soleil.. Le métalleux se décide enfin à couper le son. Il commence à parler plongée, ouf on désespérait.! L’ ambiance était plus que tendue sur le bateau, il tente une vaine blagounette.: « pourquoi les chats n’ aiment-ils pas l’ eau.? » On se regarde tous l’ air ahuri ! « personne sait…? parce que dans l’ eau minérale.!!! » aaaah aaaah minet râle.! OK . L’ élastique du string à cricri est au bord de l’ explosion.!! faut que je la serre de près, vite les paramètres de plongée qu’ on se barre on n’en peut plus au secours…

Il est 11h enfin, on parle de plongée, l’ énumération des palanquées commence : Nous sommes 4 ensemble, c’ est ce que je lui avais demandé au local, mais vu la visi il me dit que 2 équipes de 2 auraient-été plus adéquates.! Je lui dit qu’ il n’ a qu’ à changer, c’ est lui le boss, mais non, monsieur n’ était pas décidé, il me dit qu’ il n’a pas envie de refaire sa liste de palanquées et que je n’ai qu’ à assumer.! Bon bah je n’en suis plus à une facétie près, tout me va, je n’attends qu’ à aller voir le fond.!

Ensuite les 2 gars PA20 partiront ensemble et puis lui avec 3 pe20 en formation, plus PA20 en formation en serre-file.!! Il me fait une remarque sur notre palanquée de 4 et lui il part avec 4 élèves.!! vraiment incompréhensible ce fanfaron.!! Le brief est à la hauteur de ce qu’ il est: Nul, d’emblée il annonce que personne ne reste sur le bateau et nous fait voir à tous le sac où se trouve l’ oxy et où sont placardés les numéros d’ appels d’ urgence et la VHF..

Voilà il pose sa feuille de palanquée, ou plutôt son ardoise de palanquée, car elle ressemblait plus à une ardoise mais bon je pinaille là.!! il extirpe le contreplaqué/fanion de plongée de dessous les bidons rouges et comme unique paramètre nous indique d’un signe de la main que la plongée c’ est par là.!!

ben ça alors c’ est bien la première fois que j’ assiste à ce genre de présentation en 15 ans de plongée.! heureusement que je connaissais l’endroit et n’ avons pas demandé notre reste pour partir.

Là ce fut la course à l’ échalote: Une seconde de plus sur le bateau était une seconde en trop.! En 2 temps 3 mouvements, nous étions au fond, quel bonheur ce silence, enfin on se sentait léger de ne plus avoir à supporter ce c…. La visi n’était pas terrible, mais mieux qu’ hier quand même. On devait voir à 1,50 m environ, suffisamment pour contempler la faune et la flore toujours aussi belle à cet endroit. Mais voilà, cette plongée avait mal débuté, je le savais et redoublais de vigilance vis à vis de mes coéquipiers, le stress enduré la petite nuit passée et le manque de visi ont fait que nos réserves d’ air fondaient à vue d’ œil.! même la mienne moi qui d’ habitude est plutôt très économe à ce niveau.. y a pas à redire «.il ne faut pas plonger stressé.».

Prudents, nous effectuons rapidement le demi-tour et regagnons sans encombre le bateau après seulement 30 minutes d’ immersion. C’était cher payé pour si peu de plaisir mais bon la sécurité avant tout. Sur le bateau nous retrouvons 1 prépa PE20 qui n’ a pas réussi à étancher son masque au fond à cause d’ une barbe mal taillée. Il attendait là tout penaud et tout heureux que nous arrivionspour lui tenir compagnie.. Je ne saurais dire mon sentiment à ce moment là, sans doute beaucoup d’amertume d’ avoir encouragé nos amis à aller plonger en faisant abstraction des agacements mais au final, n’y avoir pris aucun plaisir. Bon maintenant je sais vraiment comment le stress  agit et même sur une personne calme au demeurant comme moi. …. mais on était encore pas rentré.!!!…

Après 5 ou 10 minutes sur le bateau des cris,  à peu près à 50 mètres, nous alertent.! Nous reconnaissons une des jeunes prépa PE20 qui s’ agite en surface toute paniquée, remuant des bras dans tous les sens en criant.! nous lui faisons signe et par chance.! le courant dans le bon sens nous la ramène vers le bateau. Nous la déséquipons, la réconfortons. Elle bredouille exténuée qu’ elle s’ est perdue, qu’ à un moment elle n’ a plus vu les palmes du guide qu’ elle n’ arrivait pas à suivre.! Elle a remonté donc comme elle a pu.!! c’ est pas possible d’ entendre ça d’une pauvre gamine pour qui ce devait être sa 2ième ou 3ème plongée,  et l’ autre fada n’ a pas été foutu d’ y faire attention car il allait trop vite.!! alors qu’ on n’ y voyait pas à 1,50 mètre, quelle débilité.!.

Le fada en question perce enfin la surface avec le deuxième prépa PE20 mais bien 3 ou 4 minutes après.! Il s’ approche du bateau rassuré me semble t-il de voir la jeune fille dessus, sa première parole envers elle a été.: « mais qu’ est-ce t’ as foutu.!! t’ étais où.!! »  effarant…. pendant ce temps l’ équipe des 2 jeunes PA20 fait surface et regagne le bateau sans difficulté. Nous les aidons à monter à bord ainsi que le prépa PE20, mais patou avais oublié encore quelque chose au fond de l’ eau…. mais oui sa prépa PA20.!! elle est où.? nous le regardons blafard scruter la surface et le laissons se démerder à monter à bord. Un silence étonnant y régne pendant 3 ou 4 minutes !

La grande gueule s’ était tue mais reprit lorsque celle-ci fit surface.: bah t’ étais où.? tu pouvais pas nous suivre.! la pauvre s’ était perdue aussi et s’ était lancée dans un absurde palier de 3 minutes en pleine eau voulant sans doute appliquer sagement, par peur de représailles, les consignes débridées savamment introduits dans sa tête par ce DP (dangerous personnage).!!.  La aussi il ne fut pas un exemple de pédagogue envers l’ égarée.: bah maintenant t’ es une grande tu sais ce que c’ est que de perdre sa palanquée, t’ avais qu’à rester à coté de moi.! Incroyable de crétinerie ce type.!! sans l’ ombre d’une remise en question de sa prestation, il détache le bateau il est 12h15 inutile de dire qu’ il n’a pas pris soin de noter nos paramètres de plongée.. ça aurait été étonnant.! et nous commençons la nav pour rentrer au bercail…ouf.…

Le retour s’ effectue bien calmement pas de «.heavy metal.» pour nous flinguer les oreilles et pas de saut dans les vagues.! trop marrant de voir sa tronche…!! le regard loin devant notre skipper nous en réservait quand même encore une.! mince nous qui avions déjà eu notre dose d’ émotions, il en avait encore dans son sac.le patounet ! Je le vois glisser furtivement quelque chose dans l’ oreille du prépa PE20 mal rasé qui n’ avait pas réussi à plonger. Je le vois à l’avant et saisir l’un des bidons rouges pour faire le plein pendant que nous naviguions. C’était donc ça les bidons rouges, des bidons d’ essence.!, Patoche n’a même pas pu faiure le plein avant de partir, alors que l’on a traîné plus de 2 heures avant le départ, incroyable ce loustic.! Avec un tuyau et un entonnoir,  voilà notre barbu en train de remplir le réservoir ! Apparemment aussi doué avec son rasoir qu’avec le bidon chaque glouglou projette une bonne quantité du précieux liquide hors de l’entonnoir, dans le fond de l’ embarcation.! et que vois-je horrifié, notre patou saisir une sèche et son briquet: Mais c’ est pas vrai, ce taré va tout faire péter, ça va finir en feu d’ artifice cette sortie.!! est-ce l’ odeur de l’essence ou une lueur divine qui l’ alerta mais la cigarette ne fut pas allumée.! Ouf un peu plus et on n’ avait même pas besoin d’ enlever les combis on se serait tous retrouvés à poil.!! tragi-comique jusqu’ au bout ce type..

Il est 12h50 les digues du port de Carnac sont enfin en vue, il était temps que ça se termine .! c’ est bien la pire des plongées que l’ on aie jamais faite ! L’ accostage est proche, un «Faut en laisser quand même un peu pour ce soir» à un jeune couple s’ embrassant juste avant de monter sur leurs planches à voile nous rassure : le Pat avait retrouvé ses esprits de lourdingue.! irrécupérable, y a pas à dire.. et rien à faire, juste se sauver en courant.. le «.Carnac plongée dive center plus jamais.!.. Une douche chaude pour se remettre, seul bon moment de la sortie, et le chèque pour sortir.. plus dur vu la prestation mais bon ! on est correct nous et ce fut enfin l’épilogue de cette sortie pathétique.! Lever 6h30 retour 13h30 pour plonger 30 minutes.!! et avoir enduré tout ça …furax !!!. Si un jour l’ envie vous en prend de plonger à Carnac, je ne saurai mieux plutôt vous conseiller d’aller voir ailleurs ….

à bon détendeur..

Philippe BOISELLIER